Vous le savez certainement, sauf si vous vivez en hermite dans une grotte au fin fond du désert de Gobi (et encore), le monde du référencement s'oriente de plus en plus vers un modèle payant, que ce soit sur les annuaires comme sur les moteurs.

Il nous semble important de revenir sur le système de soumission payante mis en place par les annuaires. Cette prestation propose donc, contre paiement, une prise en compte rapide (de 2 à 5 jours ouvrés), donc une évaluation - dans un délai garanti - du site soumis, et une réponse par mail notifiant l'acceptation ou le refus de la source d'information par les netsurfeurs de l'outil de recherche.

Tous les annuaires majeurs proposent ou proposeront une telle offre d'ici à la fin de l'année 2001. C'est un point aujourd'hui acquis. Mais si certains webmasters ou propriétaires de sites sont prêts à payer en échange de ce service, qu'en est-il des autres ? De tous ces "petits" sites, qui contiennent parfois des trésors de contenu mais qui ne peuvent en aucun cas débourser entre 100 et 300 euros par annuaire pour une soumission ? Gros problème, il est vrai. En fait, cette question est avant tout, aurions-nous envie de dire, une question économique. Les annuaires possèdent un "staff" limité de netsurfeurs pour prendre en compte les soumissions reçues. Et ce staff sera, de façon logique, occupé prioritairement à traiter les soumissions payantes puisque, dans ce cas, il y a une garantie de délai qu'il faut absolument tenir. Les soumissions gratuites (qui restent encore possibles, pour l'instant, sur la majorité des annuaires, et on peut penser que cette situation va perdurer, en tout cas en dehors de la branche "entreprises" de l'outil de recherche) seront donc traitées dans le (peu de) temps qu'il reste au staff, une fois les soumissions payantes prises en compte. Et là, on va quasi obligatoirement se heurter à un problème d'ordre quantitatif, à savoir que, jusqu'à preuve du contraire, une journée ne contient que 24 heures.

En effet, prenons un annuaire comme Yahoo! France qui reçoit, grosso modo, un millier de soumissions par jour. Imaginons que l'offre "Yahoo! express", qui sera prochainement mise en place, fonctionne bien et que 100 soumissions payantes soient enregistrées quotidiennement (c'est un exemple). Restent 900 soumissions gratuites qui doivent être prises en compte, sachant que les 100 payantes doivent obligatoirement être traitées rapidement et donc de façon prioritaire. Rappelons que l'équipe de netsurfeurs (quelque soit l'outil de recherche) avait déjà beaucoup de mal à "tenir la distance" jusqu'à maintenant, alors que les soumissions étaient gratuites.

Le problème est en fait à la fois quantitatif et qualitatif, sachant que dans les 900 soumissions gratuites, il y a peut-être des trésors largement dignes de figurer dans l'annuaire, mais également des sites "moi-ma femme-mon chien sur la plage" qui, s'ils ont permis aux internautes qui les ont créés de se faire plaisir, n'apporteront pas grand chose au visiteur de l'outil de recherche.

Comment, donc, séparer, dans la masse des soumissions gratuites, les sites à fort contenu de ceux qui ne proposent que des informations, disons "à potentiel moyen" pour employer un doux euphémisme. Rappelons que les annuaires n'ont pas vocation à être exhaustifs, mais à proposer ce qui se fait de mieux sur le Web et, surtout, à répondre aux questions que se posent l'internaute. De ce tri des sites dans les soumissions gratuites dépendra certainement la crédibilité des annuaires dans les mois qui viennent. Rester des outils servant à fournir des réponses pertinentes aux internautes et ne pas risquer de générer une image de "pompes à fric" auprès de ses utilisateurs. Le tout sachant que la prise en considération de TOUS les sites soumis gratuitement semblent matériellement impossible, tout simplement.

Voici quelques pistes que pourront éventuellement prendre en compte les annuaires pour trier ces soumissions gratuites. Certaines sont, d'ailleurs, déjà mises en place par certains d'entre eux. Aucune ne représente, certainement, une solution miracle mais, prises en considération de façon globale, elles peuvent apporter quelques débuts de réponses :

Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).