De nombreux projets web sont aujourd'hui gérés grâce à la méthode Scrum Agile. Aussi, les responsables SEO en entreprise se doivent de comprendre les tenants et aboutissants de cette méthode afin de mener à bien les projets en termes d'optimisation du site pour les moteurs de recherche et de ne pas risquer que certaines fonctionnalités SEO passent "à l'as". Dans cet article, après une explication de ce qu'est cette méthode, nous aborderons les spécificités du SEO en termes de méthodologie Scrum Agile.
Une bonne gestion de projets est indispensable pour obtenir des résultats en SEO. En effet, si optimiser efficacement un site pour les moteurs de recherche exige un savoir certain et une bonne dose de savoir faire, dans de nombreux contextes il faut également savoir… Faire faire par les autres les optimisations dont vous avez besoin.
En pratique, cela passe par le fait de bien maîtriser la gestion de projets informatiques. Or pour les sites web, une méthode de gestion de projet s'est imposée : la méthode Scrum Agile. Nous allons donc développer dans cet article les bonnes pratiques pour intégrer les optimisations SEO dans un projet géré en Scrum Agile, mais aussi les limites de la méthode et les principaux pièges à éviter. Et nous finirons en rappelant que dans la plupart des cas, les spécifications fonctionnelles ne sont pas réellement gérées en méthode Agile, et ce que cela implique pour les aspects SEO d'un projet Web.
Fig. 1. Le nom de la méthode Scrum est tiré du… rugby.
La « mélée » (scrum) est le nom choisi pour la réunion quotidienne entre les développeurs.
Vous avez dit Agile ?
Dans les années 70 et 80 la plupart des projets informatiques étaient gérés avec une méthode dite en cascade (waterfall), ou sous une version améliorée dite « cycle en V », car les étapes suivies étaient souvent représentées sous la forme d'un diagramme en V. L'idée de base était de suivre un processus rigoureux permettant de passer progressivement de l'idée à une expression de besoin formalisée, puis à des spécifications détaillées pour entrer ensuite dans des phases de développement. Les phases de recettes et de tests permettaient ensuite de s'assurer que le produit développé correspondait bien aux spécifications.
Fig. 2. L'approche « en cascade » : chaque étape doit être achevée pour commencer la suivante.
Même si cette méthode avait contribué au succès de projets comme le programme Apollo, le cycle en V avait des inconvénients que les informaticiens ont identifié très tôt :
- Beaucoup de temps était perdu dans la rédaction de spécifications, qui pour des projets complexes aboutissait à des centaines de pages à lire par les développeurs ;
- La complétion de toutes les étapes demandait beaucoup de temps, ce qui conduisait parfois à sortir des produits déjà obsolètes avant d'être lancés ;
- On partait du principe que ceux qui avaient rédigé les spécifications savaient exactement ce qu'ils voulaient, savaient anticiper le résultat final et ne commettaient aucune erreur de conception ou de rédaction, ce qui dans la réalité se révèle souvent parfaitement faux.
Philippe Yonnet, fondateur de l'événement SEO Search Y (https://www.search-y.fr)
Bonjour,
J’ai d’habiture plaisir à lire les articles “Réacteur”. Malheureusement en lisant le votre ,je reste consterné de voir qu’en 2019/2020, il y a encore des personnes qui présentes SCRUM comme une méthode.
Il faut savoir que SCRUM est un framework et il ne faut pas confondre recette de cuisine (méthode) et ustensiles (framework) de cuisine.
A savoir également que certains projets ne sont pas adaptés et/ou certaines structures ou équipes ne sont pas prêtes à mettre en place SCRUM.
L’agilité est surtout une philisophie qui propose sont lot de méthodes et frameworks qu’il faut s’approprier progressivement et ne pas avoir peur des échecs car il n’y a pas de formule magique dans la gestion de projet.