Thibault Diringer est consultant en patrimoine et a lancé son site en 2017 sans aucune connaissance web en général et SEO en particulier. Dans cet article, il nous raconte ses succès (parfois involontaires) en termes de référencement naturel, ses doutes, mais aussi ses échecs au niveau de la visibilité de ses articles. Il nous explique également son cheminement en termes de stratégie, basée avant tout sur l'apprentissage au quotidien de ce qu'est la gestion d'un site et de son référencement. Et des erreurs de départ qu'il ne commettra désormais plus...

Par Thibault Diringer

 

J’ai créé le site corrigetonimpot.fr seul il y a trois ans, sans aucune connaissance informatique ou SEO. Mr Andrieu me permet aujourd’hui de vous apporter mon témoignage sur le décollage important du site suivi de variations énormes dans les positions Google. J’apporte ici mon témoignage selon les impressions que j’ai eu en tant que novice. Les impacts des actions SEO ou non sur le trafic de mon site dont je parle dans cet article restent uniquement mes impressions personnelles. Il est possible que des facteurs SEO qui m’échappent puissent avoir joué sur l’évolution décrite.

Comment a été créé le site Corrigetonimpot ?

Me concernant, je n’ai aucune connaissance ou compétence informatique. Je suis spécialisé dans l’impôt sur le revenu, l’optimisation de la succession, la fiscalité de l’immobilier et les placements financiers. Début 2017, je décide de créer un site web afin d’aider les gens à s’y retrouver dans la jungle fiscale. Je constate qu’énormément de particuliers ne remplissent pas les bonnes cases dans la déclaration d’impôt ou souscrivent des placements inutiles à leurs besoins. Dans le milieu où je travaillais, on optimisait les déclarations d’impôts des personnes capables de payer cette prestation. Je trouve ça dommage car tout le monde, même les plus modestes, a aussi des optimisations à connaître pour payer moins. Je décide de mettre un maximum d’informations gratuites sur le sujet afin que chacun puisse corriger sa déclaration d’impôt seul et récupérer le trop payé. Le site Corrigetonimpot voit le jour en janvier 2017 avec un seul but : aider un maximum de personnes.

Mes (in)compétences SEO lors de la création du site web

N’y connaissant rien de rien en informatique, j’ai créé le site via la plateforme Jimdo. C’est une plate-forme qui permet de créer des sites pour les novices. Il suffit de choisir un des thèmes proposés puis d’ajouter du texte ou des images dans les cadres. Deux fois par semaine, je clique sur « ajouter un nouvel article », j’ajoute un bloc texte et je rédige un billet sur un thème donné (frais réels, la demi-part parent isolé, la réduction pour enfant au collège-lycée, les réclamations possibles pour annuler la taxe d’habitation etc….). J’obtiens ainsi un blog. A l’époque, je n’avais même pas connaissance du terme "SEO". Les articles que je rédigeais présentaient des erreurs énormes à savoir :

  • Je ne mettais aucun titre ou balise title. L’article était composé d’un bloc texte et c’est tout !
  • Je n’ai jamais cherché à optimiser un quelconque mot clé.
  • J’ai mis des accents, des chiffres…dans les URL. Chaque URL comprenait aussi la date JJ/MM/AAAA.
  • Bien entendu, aucune catégorie ou sous-catégorie n'avait été créée.
  • Etc.

Vous l’aurez compris, en plus d’une absence totale d’actions SEO, j’allais même à l’encontre de toutes les bonnes pratiques, par méconnaissance du sujet.

Thèmes abordés et qualité des articles

On peut mettre en parallèle de ces erreurs les avantages du site web. Difficile de le faire sans me jeter des fleurs, mais je pense pouvoir dire que les articles étaient (et j’espère le sont encore) d’une grande qualité sur le fond. J’aborde des notions complexes, mais que je maitrise parfaitement et j’arrive à les rendre pédagogiques et compréhensibles par tout le monde. Beaucoup d’articles et de sites existaient déjà sur le thème des impôts ; je n’étais pas sur une niche, le marché était déjà plus que saturé. Ma démarche était de reprendre un thème et d’essayer de l’expliquer mieux ou de manière plus pratique que les autres.
En plus d’avoir des articles de qualité sur plusieurs thèmes (impôt, immobilier, droit de la famille, épargne), le site avait 3 autres avantages :

  • Je répondais immédiatement à chaque question en commentaire.
  • Je publiais régulièrement (2 à 3 fois par semaine).
  • Jimdo est gratuit mais propose un hébergement de qualité, la vitesse de chargement a toujours été plus que correcte. Le thème est aussi prévu pour un affichage mobile.

Bilan : points forts et points faibles des articles au départ.

J’ai donc lancé mon site web en 2017 sur un thème déjà très présent sur la toile (tout le monde connait le site officiel impot.gouv.fr et il existe des dizaines de sites qui traitent du même sujet). Les articles étaient de qualité, même s’ils n’apportaient rien de plus que ce qui existait déjà, sinon peut-être une meilleure pédagogie. En revanche, toutes les erreurs possibles au niveau SEO ont surement été faites.

Première année d’existence : une hausse de trafic continue et un référencement exponentiel.

A ma grande surprise, le trafic du site a commencé à légèrement décoller au bout de 2 ou 3 mois… Puis à monter sérieusement au bout de 4/5 mois. Le trafic en fin de première année dépassait tout ce que je pouvais imaginer.

Les erreurs SEO s’enchainent mais….

Malgré un an à publier sur le site et à l’agrémenter, je n’allais pas connaître le mot SEO avant 2018. Je n’ai pas corrigé une seule des erreurs énoncées précédemment la première année, et j’ai continué à en faire d’autres :

  • Pour écrire un nouvel article, je dupliquais l’ancien sans en modifier les métadonnées. Autrement dit, la méta description qui apparait dans les SERP google était souvent fausse ou reliée à un autre sujet.
  • Beaucoup de personnes voulaient me solliciter pour que je les aide au niveau de leurs déclarations immobilières. J’ai alors rédigé un Ebook qui permettait de faire les déclarations pas à pas. J’orientais les gens vers cet Ebook via…. une exit pop-up ! Bien entendu, j’ai bricolé avec les moyens du bord en créant un compte sur Sumo.me. J’avais ainsi une pop-up horrible qui apparaissait toutes les minutes, pointait vers un autre site, etc.
  • J’ai mis un iframe énorme pour l’inscription à la newsletter.
  • J'ai ajouté des images sans attribut ALT dès le départ de l’article.
  • Le trafic augmentant, j’ai pu tirer un petit revenu du site via la publicité. J’ai donc ajouté des encarts Adsense partout. Tout ça a dû tirer la vitesse de chargement vers le bas et affaiblir la lisibilité du contenu.

 

… Les articles gagnent en position : bilan au terme de l’année 1.

Et pourtant… Le trafic et le référencement du site sont exponentiels. Au départ, c’est un seul article sur les frais réels qui gagnait en position chaque semaine. A partir de sept mois, certains nouveaux articles apparaissaient directement dans la première page de recherche lors de leur publication. En fin d’année 1, j’avais plusieurs articles classés top 1 dans les recherches. Ils étaient mêmes devant « impôt.gouv.fr » qui reste LE site d’autorité sur mon domaine.

A la fin de la première année de création, le site enregistre entre 7 000 et 9 000 visiteurs chaque jour. J’avais écrit environ 100 articles. Les 10 meilleurs articles représentaient plus de 60% du trafic.

Jusqu’à 2019, je me suis toujours dit que le SEO ne servait à rien. Au vu de l’année de lancement et de celle qui suit, vous le comprendrez aisément. Le SEO ne m’a pas servi et toutes les erreurs commises n'ont pas empêché le site de gagner en référencement. On pouvait même difficilement imaginer que ça puisse être mieux.

 

Deuxième année : découverte du mot SEO !

Début 2018, j’ai continué à alimenter le site comme je le faisais auparavant. J’en tirais même un revenu, ce qui me permettait d’écrire de plus en plus. J’ai enfin découvert le mot SEO en mars 2018.

Mise à jour d’un article : comment faire ?

J’ai rencontré un problème en mars 2018. Un de mes articles détaille les dates butoir avant lesquelles faire sa déclaration d’impôt. L’article avait bien marché en 2017 et j’ai donc souhaité publier le même avec les dates de 2018. Comme à mon habitude, j’ai donc fait un joli duplicata de l’article de l’année passée et j’ai juste changé les dates de 2017 avec celle de 2018.

Et là, surprise…. J’attends une semaine, deux, trois et ce nouvel article ne marche pas du tout. Impossible de le trouver avec une recherche google. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me renseigner et que j’ai découvert le SEO. Pour la petite histoire, j’ai finalement mis à jour l’article de 2017 avec les dates de 2018 et il s’est aussitôt référencé correctement (malgré le fait que « 2017 » figurait toujours dans l’URL… !).

J’ai aussi eu un souci similaire qui m’a amené à comprendre toute la nécessité du SEO et l’importance des mots clés. 2018 a été  l’année du prélèvement à la source avec la fameuse année blanche et j’ai beaucoup écrit sur le sujet. La non-optimisation des mots clés a fait qu’une bonne partie de mes articles sur cette nouveauté n’a pas été prise en compte sur Google. Le blocage est simple à comprendre :

  • J’ai un article qui explique les frais réels et j’en ai fait un autre sur la spécificité des frais réels avec l’année blanche.
  • J’ai un article sur les pensions déductibles pour l’impôt et j’en ai fait un sur la spécificité des pensions avec l’impôt à la source.
  • Un article sur la location vide et l’impôt et un sur la location vide et l’impôt à la source.
  • Etc….

En effet, chaque astuce que j’avais expliquée devait être mise à jour uniquement pour l’année 2018, car les stratégies étaient différentes. Pour chaque sujet, j’ai fait un nouvel article spécifique au prélèvement à la source de l’impôt. Malheureusement, Google n’a jamais compris que l’article sur un thème donné avec l’impôt était un article différent de celui sur le même thème avec l’impôt à la source. Il considérait tout ce que je faisais comme du duplicata ou du contenu similaire. Beaucoup de mon contenu n’a pas été référencé ou l’était sur des mots clés biaisés. Peut-être que si je les avais classés ne serait-ce que dans deux catégories différentes « impôt » et « prélèvement à la source », ça aurait été mieux.

Les actions basiques SEO entreprises la seconde année.

En découvrant ces aspects, j’ai pris plusieurs mesures en 2018 dont les premières actions SEO. A cette époque, j’étais toujours persuadé que le SEO était inutile et j’ai tout fait moi-même sans solliciter le moindre professionnel. J’ai donc fait uniquement les mesures qui ne nécessitaient aucun codage ni aucune compétence informatique.

  • J’ai ajouté des titres dans chaque article.
  • J’ai mis à jour les SERP Google avec la bonne balise Title et la bonne meta description.
  • J’ai diminué l’utilisation de la pop-up et réduit les pubs.
  • J’ai créé 6 catégories pour classer un minimum les articles.

Bilan année 2 : les articles bien positionnés restent en place mais les nouveaux ont plus de mal à bien se positionner

A la fin de la seconde année, je reste satisfait du référencement et toujours bien persuadé que les spécialistes SEO sont tout à fait inutiles. Mes articles ancrés dans le top Google depuis un an ne bougent pas. Certes les nouveaux se positionnent moins bien, mais les bases restent stables. Malgré aucune, voire très peu de mesures SEO, le site a reçu plus de 8 millions de pages vues sur la seconde année.

Troisième année : chute du trafic et sanctions Google

Fin 2018, j’ai dû transférer le site vers WordPress. D’une part, je n’arrivais plus à gérer et à répondre aux commentaires sur Jimdo, qui impose d’aller sur chaque article pour les modérer un par un. Le site enregistre au moins 30 commentaires par jour avec divers spams que je dois supprimer à la main, ce qui me prend plusieurs heures chaque jour. Par ailleurs, le site devient ma source de revenus principal qui nous fait vivre avec ma conjointe et nos deux enfants en bas-âge. Jimdo a la main sur tout et peut décider de tout couper s’il le souhaite. En transférant sur une plateforme autonome et open source, je deviens vraiment propriétaire du contenu, du nom de domaine, et j’ai une sauvegarde régulière.

Transfert WordPress et erreurs sur la vitesse de chargement des articles

Je suis donc passé par des professionnels pour la première fois fin 2018. L’agence  a réalisé le transfert du site et des 250 articles de Jimdo vers WordPress. Ils m’avertissent à l’époque sur l’utilité de faire un audit SEO au passage pour ajouter des optimisations. Ils pensent aussi que j’ai bénéficié d’un aspect « nouveauté » et qu’il faudrait maintenant soigner la forme plus que le fond. Je refuse d’investir pour cela, toujours persuadé que la qualité du contenu représente LE critère essentiel pour Google. A mon sens, le transfert a été de qualité : aucune coupure, tout a été conservé, correction des URL au passage pour supprimer les dates, etc. A première vue, je n’ai vu aucun changement.

Dans le mois suivant, je constate une chute des revenus publicitaires. Celle-ci a perduré plusieurs mois. En parallèle, je reçois chaque mois un message d’alerte sur Google Analytics mobile m’indiquant que la vitesse de mes articles est de moins en moins bonne.


Fig. 1. Messages d'alertes dans Google Analytics..

Au bout de trois mois, je constate même une première baisse du référencement sur mes articles clés qui ont toujours été top 1 Google. C’est en février 2019 que je m’y intéresse. Je découvre alors (après 2 ans à gérer un site web… !) que la vitesse de chargement est un critère important pour le SEO. Je découvre qu’il existe PageSpeedInsights proposé par Google pour mesurer la vitesse d’affichage d'une page. L’idéal étant d’être aux alentours de 90/100. J’ai fait le test en février 2019 et j’étais à…. 1/100 !! La note la plus horrible possible, témoignage d’un site on ne peut plus lent. C’est d’ailleurs la raison de la chute des revenus publicitaires car les blocs Adsense n’avaient pas le temps de s’afficher. Je pense que cette perte de la vitesse a été engendrée par au moins deux facteurs :

  • On ne gère pas un site WordPress comme un site Jimdo. J’ai réinstallé moi-même des pops-up, des iframe etc… après le transfert WordPress. N’y connaissant rien, j’ai simplement copié/collé les codes HTML qu’on me donnait à chaque fin d’article via les blocs. Autant via Jimdo, la vitesse du site restait acceptable malgré ça, autant sur WordPress, ça ne pardonne pas.
  • Au moment du transfert, j’avais plus de 6 000 commentaires dont certains articles avec plus de 400 commentaires. Sur WordPress, ils ont été intégrés via Gravatar qui a la particularité d’afficher une image d’avatar par commentaire. N’ayant pas de pagination, mes pages les plus vues devaient afficher plus de 400 images d’avatars avant de finaliser le chargement.

Bien sûr, je me suis empressé de solliciter l’agence pour apporter les corrections avant la période fiscale (plus de 50% des visiteurs de l’année viennent en avril/mai sur mon site). La vitesse a été rétablie à un niveau correct. Les avatars des commentaires ont été supprimés et une pagination a été mise : 50 commentaires par articles maximum (sur ce dernier point, je ne sais toujours pas si c’est bien ou non ; difficile de savoir comment gérer autant de commentaires au niveau SEO sur un même article). Malheureusement, ces mesures n’ont pas suffi.

Sanction google lors de la mise à jour de mars.

En mars 2019, google a fait une mise à jour de son algorithme. Jusqu’ici, j'ignorais totalement que Google modifiait régulièrement les critères et je pensais vivre du blog paisiblement jusqu’à ma retraite. Du jour au lendemain, les visites ont chuté de plus de 50% sur le site. Plusieurs des articles référents top 1 sur le moteur sont passés dans le néant en un seul jour. Entre cette date et juin, j’ai publié énormément avec du contenu de grande qualité. J’ai tout mis à jour avec un énorme travail de publication. Certains articles sont remontés un peu mais très peu ont atteint le niveau qu’ils avaient.

La vitesse a surement joué un rôle mais ce n’est pas tout. Malgré la correction sur ce sujet, beaucoup d’articles ne sont jamais remontés.

Le manque d’action SEO amène une instabilité très forte de mes positions sur google.

Après cette mésaventure, je pensais que le fait d’apporter un contenu de qualité comme je l’avais toujours fait suffirait à redresser la barre. Ce ne fut plus jamais le cas. A chaque mise à jour Google, c’était la même sanction : des chutes allant de 10% à 30%. La plupart de mes articles clés descendaient peu à peu, un par un malgré une mise à jour régulière. Les nouveaux avaient aussi beaucoup plus de mal à bien se positionner. C’est le cas aujourd’hui encore. Le seul cas où un article passe en top 3 google rapidement, c’est quand je suis le premier à publier sur le sujet et il se fera surement déclasser quand d’autres arriveront. Les deux premières années, je pouvais prédire en publiant un article qu’il allait être bien classé. Sur certains, je savais que c’était plus clair et plus complet que tous les autres et Google l’identifiait rapidement et le classait top 3 dans la semaine. Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas, alors que je sais que la qualité du contenu est la même.

Certains articles qui étaient top 3 depuis 2 ans font le yo-yo et bougent sans arrêt entre la première et la dixième place. D’autres sont tout simplement relayés en page 3 ou 4 sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je prends souvent l’exemple de mon article sur la donation au dernier vivant, celui sur les travaux déductibles ou celui sur la suppression de la taxe d’habitation. Ils ont tous été top 1 sans bouger sur plus d’un an. Ils ont tous 200 à 300 commentaires avec réponses de ma part. Depuis le transfert WordPress, ils sont tous quasi-introuvable sur Google alors qu’ils restent de la même qualité qu’auparavant.

De mon ressenti personnel, j’ai toujours pensé que la vitesse et la gestion des commentaires ont posé problème. Tous les articles très commentés ont chuté durement et continue à le faire. Vous vous en doutez, ce sont eux qui représentaient 60% des visites et leur chute explique en grande partie la baisse des visites. Je me suis toujours demandé s’il était mieux de laisser la pagination (ce qui permet d’avoir une vitesse de chargement d’article correcte, mais Google ne les voit pas et il a 6 à 7 pages identiques pour le même article) ou s’il faut afficher les centaines sur une même page (auquel cas le chargement est très très lent, notamment sur mobile). Malgré cette impression que j’ai, je dois me rendre à l’évidence. Ce ne sont pas simplement la gestion des commentaires ou l’erreur ponctuelle sur la vitesse qui empêchent le référencement. Beaucoup de critères doivent jouer aujourd’hui et je paie le fait de n’avoir jamais rien fait en SEO.

A ce jour en décembre 2019, le site enregistre 5 000 à 7 000 pages vues par jour contre plus de 20 000 il y a un an.

L’audit SEO et les mesures à prendre – Mes conseils si vous lancez un site web

En juin dernier, je me suis renseigné pour être mis en relation avec une agence spécialisée sur le SEO. Il m’apparaissait évident que j’avais besoin d’intervenir à ce niveau. J'ai identifié, sur recommandations, une agence spécialisée dans le SEO sur WordPress qui a fait un audit du site. L'agence en reprend ensuite la gestion depuis décembre.

Et là effectivement, je me rends compte de l’importance du SEO. L’audit met en avant des dizaines de choses à corriger. Certaines sont trop techniques pour moi (quand j’entends robots.txt, onglets RSS etc…c’est du chinois) mais une majorité des points sont claires et paraissent évidents. Ce sont des choses que j’aurai dû faire depuis le départ. Je peux lister en vrac :

  • Faire des catégories et des sous-catégories. L’audit parle de « maillage ». Une mesure qui me permet d’y voir plus clair, ce qui fait que ce sera aussi le cas pour Google. Effectivement, à l’instant où un article sur la loi Pinel est classé dans la sous-catégorie « Pinel » elle-même dans la catégorie « immobilier », c’est plus simple à gérer que quand tout était dans une rubrique « impôt » contenant 90% des articles de mon site.
  • Prendre en compte les critères EAT (expetise, authorité, trust). Je n’avais jamais pris la peine de faire une page « auteur » digne de ce nom en me présentant ou une page « à propos » sur le site. Aujourd’hui les professionnels du secteur savent que je suis une référence sur le sujet, mais pas Google. Difficile pour le moteur de comprendre qui a écrit l’article et donc d’y attribuer de l’importance.
  • Faire attention aux mots clés… ce n’est (maintenant) plus une surprise ; si j’explique à Google quels sont les mots importants, il pourra comprendre et positionner l’article sur le sujet traité.
  • Faire un sommaire.
  • Mettre un fil d’Ariane. Il est vrai qu’à l’instant où ça a été mis sur mon site, moi-même j’y naviguais bien plus facilement.
  • Récrire les balises Title et meta descriptions pour avoir un affichage correct dans les SERP.
  • Eviter les pages avec erreur 404 ou faire des redirections.
  • Etc.

Je viens tout juste de prendre ces mesures et je n’ai pas encore le recul nécessaire pour juger de l’efficacité. Cela étant, elles me paraissent évidentes et j’aurais aimé en être informé dès le départ. Mon conseil, si vous créé un site web : faites tout de suite un minimum au niveau SEO. Je ne sais que trop bien qu’on part souvent avec un budget nul, pas d’argent et qu’on a aucune idée du trafic potentiel du site. Pour autant, je ne peux que vous conseiller de vous renseigner un minimum.

Au pire, investissez juste dans un Ebook sur le SEO ou un rendez-vous téléphonique d’une heure avec un expert. Il existe plusieurs mesures simples à mettre en place qui pourront avoir un aspect déterminant sur le référencement de votre futur site web. J’en suis persuadé aujourd’hui : la qualité du contenu peut beaucoup jouer notamment au départ mais ça ne suffit pas sur le long terme. Je lance aujourd’hui un nouveau sit en parallèle ; je ne sais pas s’il marchera ou non, mais mon premier objectif est de faire en sorte qu’il soit "propre" sur la forme au niveau SEO afin que je ne passe pas du temps à faire un fond de qualité en vain. En bref, je n'ai pas envie de perdre à nouveau du temps...


Thibault Diringer, consultant formateur auprès de gestionnaires de patrimoine (http://www.corrigetonimpot.fr/)