Si vous passez un minimum de temps sur Twitter, sur LinkedIn, voire sur Facebook, vous avez forcément vu une de ces affirmations passer sur votre feed :

  • « C’est fini, le métier de rédacteur web est mort ! »

  • « Ce n’est certainement pas un tas de puces électroniques et de circuits qui va me remplacer ! »

  • « De toute façon, on ne peut pas faire confiance à ce que rédige l’IA, c’est toujours plein d’erreurs. »

  • « L’IA est incapable de rédiger à la façon d’un rédacteur web, elle ne produit que du contenu froid, insipide et impersonnel. »

Personnellement, j’affirme juste haut et fort qu’aucune de ces affirmations n’est exacte et je vous explique pourquoi. Vous allez voir, quand on parle d’IA et de rédaction web, il faut nuancer ses propos.

 

Le métier de rédacteur web a-t-il encore de l’avenir ?

Oui, oui, et re-oui ! Pour le moment du moins…

Il est vrai que tout s’est accéléré depuis un peu plus d’un an du côté de l’IA générative. Désormais, la plupart des outils du marché arrivent à produire du texte correct. Par correct, j’entends lisible, sans faute et assez bien structuré. GPT 4 a d’ailleurs permis de faire un vrai bond en avant de ce côté-là.

En revanche, nombre des premiers utilisateurs à avoir vu un Eldorado dans l’avènement de l’IA et à l’avoir rapidement exploitée, se sont ravisés entre-temps, n’obtenant pas les effets attendus. Pire encore, on a pu voir pas mal de retours d’expériences négatifs. 

La faute à l’IA ?

Pas vraiment en fait. 

N’oublions pas que la promesse initiale de ces outils est de produire du contenu, pas de produire du contenu destiné au web… Et c’est là toute la nuance ! Même si depuis l’arrivée de chatgpt l’illusion est (presque) parfaite, le texte produit n’est en rien adapté au web, encore moins au SEO.

On note donc qu’il ne suffit pas de savoir enfiler les mots comme des perles pour obtenir non pas « du bon contenu », mais « le bon contenu » (pour ranker, vendre ou quel que soit l’objectif).

A la différence de tous ces outils, le contenu du rédacteur web est fait pour être visible, pour être lu, pour convaincre, informer ou vendre. En clair, si le contenu doit exister en ligne et remplir des objectifs liés au ranking et à l’humain (le lecteur/client), c’est à un rédacteur web qu’il faut en confier la rédaction. Personne mieux que lui ne saura ciseler la page ou l’article parfait.

 

Les rédacteurs web ne seront donc pas remplacés par des machines ?

Tout dépend de quel profil de rédacteur on parle.

En réalité, les outils d’IA ont surtout pris la place de la rédaction low-cost. En adoptant ce type d’outils, la démarche est souvent la même que lorsqu’on fait appel à des rédacteurs d’entrée de gamme : on veut remplir son site à moindre coût.

Ces derniers mois, si comme moi vous vous intéressez de près au monde de la rédaction web, vous n’aurez pas manqué sur les réseaux sociaux certains messages teintés de détresse en provenance de plateformes ou de rédacteurs offshores. Ce sont eux les plus touchés par l’apparition des IA génératives.

En l’état actuel, aucun outil n’est à même de rivaliser avec un rédacteur web spécialisé ou chevronné. Hormis sur un point : la vitesse d’exécution. 

N’oublions pas qu’être rédacteur web va largement au-delà de l’écriture : 

  • Le rédacteur analyse (SERP, contenus concurrents, documents précis sur le sujet à traiter, etc.).
  • Il se doit de comprendre le contexte de sa mission et de s’y adapter (j’écris au nom de qui, pour qui, dans quel but, sur quel support, etc.).
  • Le rédacteur crée : même si une grande partie du web n’est que reformulation et redite, la petite touche d’originalité apportée par une belle plume peut faire la différence.

En revanche, on voit pléthore de modules complémentaires à GPT-4 par exemple, qui permettent d’aller plus loin que la simple génération de textes. 

Webpilot par exemple est surprenant d’efficacité. Si vous ne vous y êtes pas encore intéressé, jetez-y un œil. Je pense qu’au travers du fonctionnement de cette extension on peut entrevoir la direction que peuvent prendre ces outils dans un futur proche.

Voici quelques-unes des fonctionnalités de webpilot : 

  • Visite de pages web : Accès et extraction d'informations à partir de sites web.
  • Recherche en ligne : Trouve des réponses ou des ressources pertinentes selon les besoins de l'utilisateur.
  • Interaction avec le contenu : Capacité de naviguer et d'interagir avec des éléments web.
  • Extraction d'informations ciblées : Récupère des données spécifiques demandées par l'utilisateur.
  • Réécriture et traduction : Modifie ou traduit le contenu extrait.
  • Indication de la source : Fournit l'URL d'origine des informations extraites.
  • Gestion des tentatives : Réessaye en cas d'échec ou cherche d'autres sources.
  • Compatibilité linguistique : Adapte les résultats à la langue de l'utilisateur et offre des traductions.
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Baptiste Guiraud
Créateur de la formation Rédac Academy