Nota : merci à Laurent Baleydier (KartOO) ainsi qu'à l'équipe de Copernic pour leur aide à la rédaction de cet article.

Les métamoteurs, et notamment des logiciels comme Copernic ou des sites comme KartOO, sont des outils très utilisés par de très nombreux utilisateurs. Pourtant, leur influence est souvent minimisée par les référenceurs et ce pour une bonne raison : ils n'apparaissent quasiment jamais dans les "logs" des serveurs et, lorsqu'on est propriétaire d'un site, il est quasiment impossible de savoir si un internaute a trouvé une source d'information en passant par un métamoteur, notamment logiciel. Aussi, le monde du référencement a parfois tendance à les oublier un peu... Pourtant, ils sont devenus totalement incontournables dans le domaine de la recherche d'information. Laurent Baleydier, du site KartOO, a réalisé un petit travail prospectif intéressant sur leur importance dans le Web francophone et mondial. En effet, l'audience de certains métamoteurs est maintenant comparable à celle des principaux moteurs de recherche mondiaux. Selon Mediametrix, en février 2001, DogPile a réuni 3,4 millions de visiteurs uniques sur son site - autant que DirectHit - et Metacrawler 1,7 millions de visiteurs. Selon SearchEngineWatch, 4% des internautes américains se connectent au moins une fois par mois à DogPile. Cette couverture n'est pas négligeable comparée à celle de Google (12%) et AltaVista (12% également). Sur le web Francophone, KartOO a séduit 240 000 visiteurs uniques pour son lancement en mai et 310 000 en juin.

Si l'on prend en compte les métamoteurs les plus utilisés (Copernic, Ixquick, Mégafrancité, KartOO, etc.), on voit assez rapidement que les outils de recherche les plus interrogés sont Altavista et Yahoo!. Puis viennent, pour le monde francophone, Nomade et Voila. Google semble, pour l'instant, assez mal exploité par les métamoteurs, mais cela ne saurait tarder.

Si l'on prend l'exemple de Copernic, qui est l'un des métamoteurs les plus connus (et de loin), notamment des utilisateurs francophones, il fonctionne de la façon suivante :

- Il prend en compte le(s) mot(s) clé(s) demandés par l'internaute.
- Il propose aux outils de recherche (sélectionnés dans le menu "Outils/Options") le(s) mot(s) clé(s) demandé(s) .
- Il récupère les X premiers résultats (configurable, là aussi dans le menu "Outils/Options", X étant égal à 10 par défaut) de chacun des outils. - Il prend en compte tous ces résultats.
- Il les reclasse avec ses propres critères de pertinence.

Ces critères de pertinence qui sont les suivants :

- Présence de(s) mot(s) demandé(s) dans le titre des pages proposées par le moteur ou l'annuaire.
- Le nombre de mots total du titre semble important. En d'autres termes, l'indice de densité du mot demandé dans le titre (nombre d'occurrence du mot demandé par rapport au nombre de mots total du titre). Les indices faibles (les titres longs donc) semblent privilégiés.
- Présence de(s) mot(s) demandé(s) dans le résumé des pages proposées par le moteur ou l'annuaire.
- Présence de(s) mot(s) demandé(s) dans l'url des pages proposées par le moteur ou l'annuaire.
- Le nombre de fois où le mot est trouvé pour une même page : par exemple, une fois dans le titre, deux fois dans le résumé, etc.
- Poids du document que Copernic vous retourne (s'il est trop lourd, en rapport avec votre connexion, configuré à l'installation... moins il est considéré comme pertinent).
- Emplacement du mot à l'intérieur des champs (titre, résumé) : au début, à la fin ?
- Nombre d'outils identifiant une même page.
- Il ne semble pas y avoir de préférences pour un outil ou un autre dans les critères de classement, mais chaque outil de recherche semble avoir droit à un "traitement spécial". Par exemple : sur Yahoo! le poids accordé au résumé sera plus important que sur Altavista, etc.
- En revanche, le classement proposé par l'outil de recherche (par exemple position 1 à 10) n'est pas pris en compte, même si le fait d'être dans le "Top 3" d'un outil semble quand même avoir son importance, selon nos tests. Au-delà de la troisième place, cela semble avoir moins d'importance.

Chaque métamoteur aura, bien sûr, des critères différents ou, tout du moins, leur accordera un poids différent. Par exemple :

Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).