Le monde des outils de recherche est de plus en plus envahi par la notion de "folksonomie" ou affichage de résultats en tenant compte des "tags", ou plus globalement de l'opinion des internautes... Pure mode ou réelle voie d'avenir pour la recherche d'information ? Nous avons essayé d'en savoir plus sur ce créneau. Cet article propose également les tests de deux outils de folksonomie : Yoono et Wink.

De plus en plus d'articles et de posts sur les blogs du Web parlent de "folksonomie", notamment dans le domaine de la recherche d'information. Mais quels sont les concepts qui se cachent derrière ce terme ? Pour Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Folksonomie), ce nouveau type de navigation plus proche de l'utilisateur "est fondé sur des suites de mots clé cliquables - les tags - dont il faudrait trouver une traduction dans chaque langue. Chaque mot donne accès aux éléments ayant rapport avec ce mot : sites, définitions, autres articles...."  Certains auteurs lui donnent aussi le nom plus français de potonomie. De l'autre côté de l'Atlantique, on parle également de "social bookmarking".

Concept de navigation sociale

Il ne s'agit plus de réseaux sociaux à proprement parler mais plutôt de "navigation sociale". Le concept de navigation est important dans la mesure où dans un tel contexte il ne s'agit plus de partager des relations mais bel et bien des liens, des photos, des ressources personnelles catégorisées, soit en un mot des usages.  Avec l'avènement des moteurs de folksonomie, on entre de plain pied dans l'univers de la gestion collaborative de la recherche d'information et de son partage.

Des communautés d'intérêt

La navigation sociale renvoie au concept de communauté d'intérêt. Elle comprend toute une famille d'outils comme les blogs, les flux RSS, le podcasting, ainsi que les moteurs de folksonomie. Nous nous intéresserons ici à ces derniers. Techniquement , les internautes sont amenés à enregistrer leurs bookmarks dans des formats inter opérables. Sur le plan de la sécurité, les favoris sont publiés dans une banque de données sécurisée partagée.

Les principaux moteurs de folksonomie sont majoritairement américains. La plupart vous demandent de vous inscrire préalablement pour partager vos liens. C'est le cas de Spurl.net (http://www.Spurl.net/), l'un des principaux moteurs anglophones.

Yoono est un moteur de folksonomie américain disposant d'une version francophone. Il s'agit pour l'instant à notre connaissance, du seul moteur de partage de liens francophone, en attendant le projet Wikio (http://www.wikio.fr/) de Pierre Chappaz, qui devrait être dévoilé dans les jours qui viennent. D'autres comme comme Wink (http://www.wink.com/) ou del.icio.us (http://del.icio.us/) voous permettent de consulter les liens mis en ligne par les internautes qui en ont fait la démarche.

Certains de ces moteurs, comme del.icio.us sont en open source. Il existe des moteurs thématiques, comme CiteULike (http://www.citeulike.org/) qui propose aux chercheurs de partager les publications qu'ils lisent. A signaler : blogmarks.net (http://www.blogmarks.net/), le seul outil français de la toile. Il est cependant en anglais et on en attend bientôt une version française.

Des outils anglophones comme Eurekster (http://www.eurekster.com/) et Friendster  (http://www.friendster.com/)  effectuent une recherche dans les réseaux sociaux. Après vous être identifiés, vous pourrez rechercher des profils, des blogs ou encore des photos mises en ligne par les internautes.

On trouve aussi des moteurs qui effectuent des recherches sur les blogs et fils RSS comme Bloogz (http://www.bloogz.com/) ou encore Feedster (http://www.feedster.com/) mais il ne s'agit pas d'outils de folksonomie proprement dits car non basés sur un principe volontaire de partage de l'information.

Une liste assez complète des outils de folksonomie existants peut-être trouvée sur le de blog de Claire Hernandez à l'adresse suivante :

http://e-claire.org/index.php?2005/04/20/25-outils-onlinegestionnaires-de-favorisbookmarks-social-bookmarking-applications

 


Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).