De nombreux moteurs de recherche ont, souvent un peu rapidement, été affublés du qualificatif de "Googe Killer". Blekko, sorti il y a quelques semaines, a rapidement fait le buzz sur Internet avec ses "slashtags" qui permettent de filtrer des résultats et ses fonctions sociales parfaitement dans l'air du temps. Mais, à l'utilisation, certaines limites se font jour et on se pose rapidement la question du positionnement de cet outil de recherche face aux ogres que sont Google ou Bing. A vous de vous faire votre opinion sur la base de ces quelques tests et de cette présentation...

Cet article fait partie de la Lettre Réacteur #120 du mois de novembre 2010

Début de l'article :

Depuis le lancement de Google en 1998, les moteurs qui veulent le détrôner se succèdent sans succès. Non qu'ils soient de mauvaise qualité, mais ils doivent amener une rupture dans la qualité des résultats qui soit de la même intensité que celle introduite par Google en son temps face à Altavista, et ce n'est pas simple... Cuil, lancé par ses concepteurs en 2007 avec comme objectif avoué de remplacer Google, a pu mesurer la difficulté de la tâche et a fini par jeter l'éponge en septembre dernier (voir l'interview de Louis Monier dans cette même lettre). Pourtant les prétendants continuent à se bousculer au portillon et c'est tant mieux, la sélection naturelle fera son œuvre et nous pouvons en attendant découvrir des moteurs dotés de fonctionnalités innovantes. Qwiki (voir notre article au sujet de cette technologie dans cette même lettre) et Blekko sont de ceux-là.

Blekko (http://blekko.com/) est une start-up d'une vingtaine d'employés, dirigée par Richard Skrenta. Ce n'est pas vraiment un inconnu puisqu'il est l'un des fondateurs de l'Open Directory (DMOZ) et qu'il a également lancé Topix (http://www.topix.com/), un agrégateur et moteur de recherche d'actualités régionalisé.

Les développements de Blekko ont été permis via une levée de fonds de 24 millions de dollars et ont duré près de 3 ans. Blekko a finalement été lancé au début du mois, après une longue phase bêta qui a impliqué plus de 8 000 testeurs. Pourquoi autant de testeurs ont-ils été nécessaires ? Parce que ce moteur est construit sur des principes de crowdsourcing et qu'il fallait donc une masse critique d'utilisateurs pour créer la valeur ajoutée de Blekko. Ce qui le distingue en effet radicalement d'un Google est que les sites qu'il indexe ont été en grande partie choisis par eux. Mais voyons cela de plus près.

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Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).