Cela fait désormais plusieurs années qu'on nous parle de recherche vocale, voire de la "révolution" que cette nouvelle pratique va amener dans notre quotidien. Même si ce domaine reste de la R&D (nécessaire et indispensable ) aujourd'hui, il est important de bien comprendre son foisonnant écosystème, bien plus complexe que celui du "Search" classique. Il existe en effet de nombreux acteurs, de nombreux outils, de nombreux supports pour répondre à des questions vocales qui se posent sous des formes très différentes et qui vont donc amener un traitement spécifique. Voici un article pour vous aider à y voir plus clair pour obtenir la meilleure "audibilité" possible...

Par Olivier Andrieu


Lorsqu'on évoque la recherche vocale et l'optimisation des contenus pour cette nouvelle voie (voix ?) qu'on nomme l'audibilité, on lit souvent qu'il faut "être présent en position zéro (featured snippet) pour être vocalisé par l'assistant de Google".

Certes, cela est juste. Mais c'est surtout très partiel, car l'écosystème du vocal est aujourd'hui beaucoup plus large et complexe. On ne se trouve pas ici dans le domaine du SEO "classique" où on ne gère qu'un moteur (Google), au pire deux (Bing). En vocal, les acteurs sont plus nombreux et les technologies également, qui plus est pas toujours compatibles. Il nous semblait donc normal, dans cet article, de tenter de mettre en place une vision la plus large possible de cet écosystème pour mieux comprendre la stratégie à mettre en place dès lors qu'on veut donner une audibilité à son entreprise.

Finalement, on se retrouve aujourd'hui pour le vocal dans la même configuration que pour le SEO "classique" au début des années 90 où il existait de nombreux moteurs (Excite, Webcrawler, Infoseek, Lycos, puis Altavista, etc.), tout autant d'annuaires (Yahoo!, le Guide de Voilà, Nomade, l'Open Directory, etc.). Le monde du référencement naturel, comme on l'appelait à l'époque, était foisonnant et il fallait jouer sur plusieurs niveaux en même temps. Tout comme pour le vocal désormais. Et il y a fort à parier que dans quelques temps, ce domaine va se resserrer avec moins d'acteurs et de technologies, suivant la voie du Web plus classique. Il s'agit d'ailleurs d'une bonne façon de s'apercevoir que le marché du vocal n'est pas encore arrivé à maturité...

Les acteurs du vocal

Commençons par les différents acteurs de ce (pas si) petit monde. Ils sont grosso modo au nombre de quatre :
• Amazon, leader mondial avec sa gamme Alexa, déclinée en de nombreuses enceintes connectées. Il est clairement le plus avancé dans le domaine.
• Google, avec son assistant vocal et ses enceintes Google Home, est arrivé plus tard mais a déjà comblé une partie de son retard. Il est lui aussi, un mastodonte du milieu.
• Apple, qui a été l'un des premiers à démocratiser les interfaces vocales avec Siri, semble en revanche marquer le pas avec son enceinte Homepod. Il reste néanmoins un acteur incontournable.
• Microsoft, entreprise qui utilise sa technologie Cortana principalement sur Windows 10, et dont nous ne parlerons pas dans cet article, les usages vocaux restant ici trop limités à notre avis.


Fig. 1. Les 4 acteurs principaux de l'écosystème actuel du vocal.

Bien sûr, d'autres acteurs sont ou seront actifs avec d'autres technologies et les parts des marchés ne sont pas figées dans le marbre, loin de là. De l'innovation peut surgir (surgira) de nouveaux produits et de nouveaux noms et il y a fort à parier que les positions vont changer à l'avenir. Toujours est-il qu'Amazon, Google et Apple restent les 3 leaders incontestés aujourd'hui lorsqu'on parle d'intégration du vocal dans notre vie quotidienne.

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Olivier Andrieu
R
édacteur en chef de la lettre "Réacteur".