On a souvent trop tendance, à l'heure actuelle, à focaliser ses efforts de visibilité sur le seul moteur de recherche Google. Or, c'est oublier que votre cible fait souvent des investigations sur d'autres types d'outils : des sites e-commerce comme Amazon ou des réseaux sociaux, par exemple. Et c'est oublier que souvent, Google ne propose aucun « lien bleu » au-dessus de la ligne de flottaison. Bref, faire du SEO, c'est parfois savoir contourner les obstacles et choisir son moteur de recherche...
Vous êtes des SEO professionnels et vous savez que pour séduire Google, il faut du contenu original (c’est-à-dire unique), publié régulièrement sur un sujet plutôt d'actualité, évoqué en toute transparence, avec des sources fiables et honnêtes.
Juste en lisant cette première phrase, 90% d’entre vous pensent à du contenu expressément écrit pour Google. Dommage, car en SEO, maîtriser chacun des mots de cette première phrase requiert de la patience, de la constance et un peu - ou beaucoup - de routine. Il s'agit, dans notre discipline, comme je me plais souvent à le dire, de remplir un verre d'eau goutte après goutte. Et bien sûr, ce n'est pas après 20 gouttes que le verre est rempli et que l'on peut trinquer ensemble sur les SERP et célébrer notre positionnement… Surtout si l’on ne connait pas vraiment la taille du verre...
Mais d'abord, il faut définir quelle est notre cible et quel coin du Web elle fréquente. La génération Z sur TikTok ? Les développeurs Python sur un forum spécialisé ? Le trentenaire addict à la livraison en 3h sur Amazon ?
Alors oui, on peut attirer les uns et les autres vers notre offre, en les « chassant » à partir de leur propre environnement grâce à notre savoir-faire : le SEO. Beaucoup semblent l’oublier, mais le SEO signifie Optimisation pour les moteurs de recherche. Or, votre e-commerce favori, votre forum ou encore votre réseau social ont pour point commun d'avoir une barre de recherche qui présente des SERP, c'est-à-dire des pages de résultats d’un moteur de recherche.
À force d'avoir la tête dans le guidon, on en oublie presque que le grand G (aka Google) n'est pas la seule porte d'entrée vers notre site ou vers une conversion. Prabhakar Raghavan, Senior Vice-Président de Google, lors de sa conférence pour Fortune Brainstrom tech nommée “Organizing The world’s information” semble s’inquiéter des 40 % de jeunes qui :
“quand ils cherchent un endroit pour déjeuner, ne vont pas sur Google Maps ou Search", "Ils vont sur TikTok ou Instagram."
En tout cas, c’est ce qu’on rapporte du côté du site TechCrunch. Que ce soit vrai ou faux, le pavé est lancé dans la marre.
Or, Google tente de faire croire aux internautes européens qu’Internet, c’est Google et son écosystème, et ce, grâce à :
- Des réponses directes aux questions dans son moteur de recherche ;
- De la vidéo avec YouTube ;
- Du courriel avec Gmail ;
- De la visioconférence avec Meet ou Duo ;
- De la navigation GPS avec Google Maps ou Waze.
… et une longue série de solutions technologiques pour nous rendre, d’une certaine façon, dépendants.
C’est, bien sûr, abusif. Voyez comment on a pu installer par défaut, sur les PC avec Windows, le défunt Internet Explorer. Notez qu’on a procédé de la même manière avec la suite d’application d’Alphabet sur Android pour mobile… Bref, il existe d’autres moteurs de recherche.
Nicolas Audemar, consultant SEO Espagne France, nicoseosem.com/fr