Le référencement local est un élément crucial pour les entreprises en termes de visibilité sur Internet, et ce d'autant que la zone de chalandise de la société est géographiquement proche. Cet aspect prend de plus en plus d’importance dans l’acquisition de nouveaux clients. Pour améliorer ce canal de trafic, il existe différentes solutions, et notamment l'offre Google My Business, un « annuaire » local intégré directement dans le moteur de recherche. Nous allons détailler ici cette offre en plusieurs articles dont voici la troisième et dernière partie, consacrée aux différents outils proposés par l'offre Google My Business...

Par Daniel Roch


Voici la troisième et dernière partie de notre guide dédié au SEO local et à Google My Business. Dans les deux articles précédents, vous avez pu voir l’impact que peut avoir cet outil en référencement local, et comment l’optimiser au maximum.

Mais on peut aller encore plus loin car Google My Business évolue sans cesse et vous donne accès à de nouveaux outils et fonctionnalités : API, site dédié, statistiques détaillées, etc. C’est tout cela que nous allons détailler dans cette troisième partie.

Google My Business, les outils

L’interface globale

Comme indiqué au début de cet article, vous avez accès dans Google My Business à un tableau de bord par fiche, et un autre plus général. Nous allons commencer par présenter ce dernier. Vous y retrouverez :

  • La liste de vos fiches avec leur statut correspondant (publié, fermé, etc.) ;
  • La liste des tâches à faire si nécessaire ;
  • Eventuellement une liste d’événements à venir (et qui peuvent servir à remplir les horaires exceptionnels ou certaines publications) ;
  • En dessous la liste complète de vos fiches.


Fig. 1. Google My Business peut vous afficher des dates importantes à venir.

Dans la liste en dessous, vous aurez une vision globale de vos différentes fiches. Il est notamment possible de télécharger des fichiers CSV avec :

  • Les statistiques de l’ensemble des fiches, par exemple pour faire du reporting de données ;
  • Le contenu de ces dernières (« Télécharger les établissements »). Cela peut notamment permettre de faciliter l’édition en masse de fiches.


Fig. 2. La liste de vos établissements.

En téléchargeant le fichier CSV des établissements, on peut ainsi modifier une ou plusieurs fiches à la fois. Pour réimporter vos données ensuite, il suffit de cliquer sur le bouton « + » situé en bas à droite, cliquer sur le second icône « importer à partir d’un fichier », puis sélectionner le fichier correspondant.

Vous pourrez d’ailleurs aussi télécharger via ce bouton des modèles de fichiers CSV afin de pouvoir créer de nombreuses fiches. Et il est également possible de télécharger la liste complète des attributs qui existent dans Google My Business, comme par exemple :

  • Offre : Langues parlées (languages_spoken): Anglais (english_spoken) ;
  • Services : Salles de réunion (has_meeting_rooms) ;
  • Accessibilité : Accessible en fauteuil roulant (is_wheelchair_accessible) ;
  • Etc.

Attention cependant, comme indiqué précédemment, c’est Google qui décide si un attribut est éligible ou non pour votre fiche. Si  vous essayez d’importer un fichier où des attributs ne devraient pas être présents, Google va tout simplement les ignorer :


Fig. 3. L’interface d’importation d’un fichier CSV pour Google Local Business.

L’interface d’une fiche spécifique

Interface globale

Pour avoir accès au détail de la fiche, il suffit de cliquer sur l’icône en forme de maison/magasin.


Fig. 4. L’icône en forme de maison.

Ensuite, l’utilisateur peut avoir accès au tableau de bord permettant de :

  • Visualiser les principales informations de la fiche ;
  • Avoir un accès rapide pour modifier la fiche, pour gérer les photos et pour ajouter une visite virtuelle ;
  • Pouvoir lancer de la publicité via Adwords ;
  • Créer de nouvelles publications ;
  • Avoir des statistiques sur la fiche (nombre de recherches, de consultations et d’actions) ;
  • Avoir des informations sur les avis ;
  • Récupérer les statistiques de Google Analytics et celles de Youtube (si les comptes sont correctement associés).


Fig. 5. Un tableau de bord type.

Dans la colonne de gauche, on retrouvera alors les accès aux différents menus dédiés.


Fig. 6. Le menu du tableau de bord d’une fiche.

Le premier menu « Posts » est dédié à la fonctionnalité récente des publications dont nous avons déjà parlé.
Le second menu « Infos » permet de modifier sa fiche.

Les statistiques

Le troisième « Statistiques » est par contre très intéressant, car on se rend ici mieux compte de l’impact réel de sa fiche. Tout d’abord, on peut savoir si la fiche apparaît sur une recherche de marque ou sur une recherche par type de prestation.


Fig. 7. Comment les internautes trouvent-ils la fiche ?

Ensuite, on peut savoir si la fiche apparaît dans une recherche Google, ou dans une recherche spécifique dans Google Maps.


Fig. 8. Où les internautes trouvent-ils la fiche ?

On peut également connaître les actions réalisées par les internautes (appels, visites du site web, demandes « d’itinéraires », etc.). Sur des entreprises fortement géolocalisées, cela peut être très intéressant pour mesurer l’impact de son travail.

Les autres menus

On retrouvera ensuite des menus pour gérer spécifiquement les photos, les avis, pour retourner à la liste des établissements, pour en ajouter un autre, et bien entendu un menu pour les utilisateurs qui vont gérer la fiche.
Par défaut, il y a aura toujours un propriétaire principal (qui ne peut être supprimé), d’autres propriétaires et des administrateurs.

Un site web intégré

Depuis peu, il existe une autre fonctionnalité : créer un site web grâce à Google My Business. Par défaut, cela reprendre tous les contenus publiés dans votre fiche, que vous pouvez ensuite ajuster ou non avant la publication réelle de ce site web. Voici par exemple un rendu par défaut sans modifications :


Fig. 9. L’interface d’édition d’un site web Google My Business.

Une fois publié, on peut retrouver ces sites dans les résultats de Google avec la syntaxe site:business.site
Et voici un exemple de rendu réel :


Fig. 10. Le rendu d’un site Google My Business.

Lors de la recherche sur la marque, le site web apparaît dans la colonne de droite :


Fig. 11. Le site web My Business apparaît à droite de la SERP.

Par contre, Google ne semble pas donner plus de poids à ce site dans la liste des résultats naturels car sur plusieurs tests de sites My Business, ceux-ci n’apparaissent pas en première page.


Fig. 12. Mais ce site n’apparaît pas dans les résultats naturels.

Honnêtement, un vrai site web sera toujours bien plus efficace, ne serait-ce que pour réellement maîtriser son contenu, ses données, l’aspect visuel de l’ensemble ou encore son SEO. Mais sur des sociétés en cours de création, cela peut permettre d’avoir très rapidement une visibilité locale en attendant d’avoir un vrai site digne de ce nom.

L’API

Sachez aussi que Google My Business possède une API. Un développeur peut donc venir se greffer à l’interface afin de gérer « à distance » l’ensemble des contenus d’une ou plusieurs fiches à la fois.

Cette API est basée sur le langage JavaScript en JSON (une API RESTful), et vous pourrez trouver toute la documentation qui y est liée ici : https://developers.google.com/my-business/

Bugs et problèmes

Parmi les problématiques qui peuvent être relativement courantes dans Google My Business, nous devons en citer certaines  :

  • La première est tout simplement une problématique d’ambiguïté. Il arrive parfois qu’un même terme corresponde à plusieurs marques, plusieurs lieux ou plusieurs entités. C’est notamment le cas avec le terme « abondance » où Google affiche des informations sur la ville et non pas sur la fiche Google My Business :


Fig. 13. Certains termes locaux peuvent être ambigus.

  • Deuxième problème, dont nous avons déjà parlé : il est impossible pour le propriétaire d’une fiche de pouvoir supprimer les avis défavorables. Le seul critère qui permet de pouvoir en supprimer un est le non-respect des règles éditoriales de Google, comme l’incitation à la haine, le racisme, ou encore l’homophobie. Si par contre, un avis critique est injuste envers votre entreprise, vous ne pourrez pas le supprimer. La seule chose possible est d’indiquer à Google que cet avis pose problème. Malheureusement, les équipes de Google iront le supprimer uniquement s’il ne respecte pas les règles précédemment cités.


Fig. 14. Vous pouvez signaler un mauvais commentaire, mais pas le supprimer.

  • Autre problématique, le manque de maîtrise de certaines données. En effet, Google My Business va parfois afficher des informations qui sont calculées ou collectées de manière automatique. Le meilleur exemple reste les horaires cumulés avec le niveau d’affluence. En effet, Google récupère ces données anonymes lorsque les utilisateurs de téléphones Android activent l’historique de leur position sur leur appareil. Dès lors, Google est capable d’associer une position géographique à une fiche Google my Business, et donc de déterminer ce niveau d’affluence :


Fig. 15. Un indicateur automatisé de l’affluence pour Le Louvre.

De même, pour certains types de fiche, Google est même capable de déterminer la durée moyenne sur place (comme dans l’exemple précédent) ou encore le temps d’attente estimé :


Fig. 16. Certaines requêtes peuvent afficher le temps d’attente estimé.

Ces informations étant calculées automatiquement, vous ne pourrez pas les modifier. Il est donc ainsi possible que Google se trompe sur le délai d’attente ou sur les influences, ou alors qu’il mette en avant des éléments qui pourraient paraître négatifs pour les internautes, sans que vous puissiez corriger ces données.

Conclusion

Google My Business évolue constamment. Non seulement il faut optimiser et faire vivre sa fiche, mais il faut également connaître toutes les subtilités de l’interface. Chaque année, Google la fait évoluer en donnant de nouvelles options et fonctionnalités.

Dans une stratégie de référencement naturel, il est donc impératif d’avoir une fiche Google My Business, de l’optimiser, de la compléter, de la faire vivre, mais également de vérifier les évolutions que le moteur de recherche peut y apporter constamment. Une lourde tâche pourtant essentielle à une bonne visibilité locale...


Daniel Roch
Consultant WordPress, Référencement et Webmarketing chez SeoMix (http://www.seomix.fr)